Alors que l’on pensait auparavant que le CBD n’avait pas d’effets pharmacologiques, des études ultérieures menées sur des animaux et des volontaires humains ont montré qu’il pouvait réduire les symptômes psychotiques et les troubles cognitifs induits par la drogue après une exposition à des niveaux élevés de THC, potentiellement via le système endocannabinoïde. En outre, elles suggèrent que le CBD peut réduire le risque de psychose chez les personnes consommant du cannabis.

Cependant, les études selon Frenchy Freeze, boutique d’huile et fleur du CBD a Lyon, indiquant les bénéfices potentiels du CBD dans la psychose ont eu tendance à être des études de cas et de cohortes observationnelles, limitant les conclusions fermes quant à l‘efficacité du CBD.

Le premier essai randomisé contrôlé par placebo (RCT) en 2017 a comparé 88 patients atteints de psychose qui ont reçu soit du CBD, soit un placebo sur une période de 6 semaines comme traitement d’appoint aux antipsychotiques. La symptomatologie, la cognition et le fonctionnement global ont été évalués avant et après le traitement.

La conclusion est que les patients traités au CBD présentent une réduction des symptômes psychotiques et une amélioration du fonctionnement et des capacités cognitives par rapport à ceux qui ont reçu le placebo. En outre, les patients recevant le traitement actif étaient plus susceptibles d’être considérés comme améliorés par leur psychiatre traitant.

On pense que les antipsychotiques traditionnels agissent en ciblant la libération de certains neurotransmetteurs dans le cerveau, à savoir la noradrénaline, l’acétylcholine, la sérotonine et, surtout, la dopamine. L’hypothèse de la dopamine, qui a dominé le traitement des psychoses jusqu’à présent, postule qu’un excès de dopamine dans le cerveau provoque des symptômes psychotiques.

Les médicaments antipsychotiques se lient aux récepteurs de la dopamine, réduisant ainsi la production de dopamine. Cependant, chez certains patients psychotiques, la production de dopamine serait relativement normale. L’étude de l’impact d’autres systèmes de neurotransmetteurs pourrait donc conduire à de nouvelles classes de traitement.

Une étude récente a exploré l’effet de la CBD et du placebo sur des personnes n’ayant jamais reçu de traitement et présentant un risque élevé de développer une psychose, et a comparé leur activation cérébrale par IRMf au cours d’une tâche d’apprentissage verbal à des témoins sains non traités.

Dans l’ensemble, les personnes à risque présentent des niveaux d’activation plus faibles que les témoins sains, mais celles qui ont reçu du CBD présentent une activation cérébrale significativement plus importante que celles qui ont reçu un placebo.

Les chercheurs concluent que le CBD pourrait partiellement normaliser les altérations des zones du cerveau impliquées dans le développement de la psychose.

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